Village de Lachau
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Vue du chateau et de l'église © Dobeuliou
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Les conscrits de la Grande Armée de Napoléon 1er nés à Lachau

 Citation de Napoléon 1er Empereur des Français :
« Je gagne mes batailles avec le rêve de mes soldats »

(♦ confer ci-contre le tableau du peintre Pierre Gautherot (1769-1825) montrant Napoléon 1er haranguant le 2ème Corps de la Grande Armée sur le pont de Lech à Augsbourg1)

Sur le site internet « mémoires des hommes » du ministère des armées, il est possible de consulter une liste d'anciens soldats conscrits de la Grande Armée de Napoléon 1er nés à Lachau qui est la suivante selon leurs années de naissance :


année 1777

  1. MATHIEU Joseph, né le 14/10/1777, fils de Mathieu MATHIEU et Madeleine JULIEN, incorporé le 8/07/1803 (26 ans) au 93ème régiment d'infanterie de ligne2, embarqué le 02/07/1805 (28 ans) sur un vaisseau de ligne, débarqué le 01/06/1806, a déserté le 21/07/1806 (29 ans), condamné par contumace à la peine de mort par jugement du conseil de guerre spécial le 08/09/1806, a été acquitté par le conseil de guerre spécial le 05/03/1809, a déserté une nouvelle fois le 21/03/1809 (32 ans),

année 1782

  1. JARJAYES François, Alexis, né en 1782, fils de Jean Joseph JARJAYES et de Claire, Dorothée MORENAS, incorporé le 05/11/1805 (23 ans) au 25ème régiment d'infanterie de ligne, rayé le 02/07/1807 (25 ans) des contrôles pour cause de longue absence dans les hôpitaux,
  2. PLAZIERE François, né en 1782, fils de Jean PLAZIERE et de Babel BUISSONNE, incorporé le 12/12/1804 (22 ans) au 25ème régiment d'infanterie de ligne, présumé prisonnier en Russie en 1812 (30 ans),

année 1784

  1. GAUTHIER Mathieu, né le 24/02/1784, fils de Joseph GAUTHIER et de Marie GILLE incorporé au 96ème régiment d'infanterie de ligne le 24/11/1805 (21 ans), prisonnier de guerre le 02/05/1814 (30 ans),
  2. MATHIEU Claude, né le 25/08/1784, fils de Louis MATHIEU et Agathe GAY, incorporé le 05/02/1806 (22 ans) au 26ème régiment d'infanterie de ligne, embarqué à l’île d'Aix le 19/09/1806 sur la frégate « Thétis »3, prisonnier de guerre le 25/09/1806, libéré des prisons le 17/06/1814 (30 ans), rapatrié le 25 août 1814 sur un des 3 bateaux et débarqué sur l’île de Ré,

année 1786

  1. GILLY Mathieu dit Valiére, né le 24/06/1786, fils de Anthoine GILLY et de Marguerite FAUCHET, incorporé le 22/11/1806 (20 ans) au 25ème régiment d'infanterie de ligne, rayé des contrôles le 30/09/1807 (21 ans) suite à des séjours de longue durée dans les hôpitaux, puis incorporé au 15ème régiment d'infanterie de ligne le 16/05/1811 (25 ans),
  2. SAJIT Jean Louis dit Pitande, né le 08/03/1786, fils de Jean-Pierre SAJIT et de Agathe BRIVAT, incorporé en 1806 (20 ans) au 1er régiment d'infanterie de ligne, a déserté le 03/09/1806 à Chambéry, a été réincorporé avec l'alias Pitanse le 20/02/1807 (21 ans) au 1er régiment d'infanterie de ligne, a été hospitalisé le 14/03/1807 à l’hôpital civil de Bologne (Italie), y est décédé le 26/04/1807 (21 ans) suite à une maladie de gale compliquée, rayé des contrôles le 07/07/1809 (23 ans),
  3. MATHIEU Jean Joseph, né le 23/02/1786, fils de Pierre MATHIEU et Rose (nom inconnu), incorporé, le 22/09/1806 (20 ans) au 25ème régiment d'infanterie de ligne, passé en Espagne en appartenant au dépôt de Bayonne le 26/11/1812 (26 ans), congédié le 21/06/1814 (28 ans) en exécution de l'arrêté du 10/04/1814,

année 1787

  1. JARSAYE Joseph, Germain né en 1787, fils de Jean Joseph JARSAYE et de Claire, Dorothée MORENAS, incorporé le 17/05/1815 (28 ans) au 42ème régiment d'infanterie de ligne, a déserté le 01/07/1815,
  2. MATHIEU Jean Joseph né le 14/09/1787 fils de Matthieu MATHIEU et Madeleine JULIEN, incorporé le 18/02/1813 (26 ans) au 22ème régiment d'infanterie de ligne, congédié le 6/05/1814 (27 ans),

année 1788

  1. ARTHAUD Joseph Augustin né le 30/09/1788, fils de Pierre, André ARTHAUD et de Madeleine SOUCET, incorporé le 16/07/1807 (19 ans) au 5ème régiment d'infanterie de ligne et décédé le 14/12/1807 (19 ans) à l’hôpital de Trévise (Italie),
  2. AUDIBERT Paul dit Dormier né le 28/03/1788, cultivateur, fils de Sébastien AUDIBERT et de Madeleine TAXIL, incorporé le 18/04/1812 (24 ans) au 145ème régiment d'infanterie de ligne, hospitalisé à Strasbourg le 16/03/1813 et rayé des contrôles pour longue durée d'absence le 22/07/1814 (26 ans),

année 1789

  1. BERNARD Antoine né le 16/03/1789, fils de François BERNARD et de Rose BERNARD, engagé comme tambour le 09/06/1802 (13 ans4) dans le 3ème bataillon de la 23ème demi-brigade qui a été embarqué à Rochefort sur la frégate « La Gloire » le 09/01/18045 et décédé à l’hôpital militaire de La Martinique le 08/05/1806 (17 ans),
  2. IMBERT Jean Antoine, né le 12/12/1789, fils de Joseph IMBERT et de Catherine MATTHIEU, incorporé le 04/05/1808 (19 ans) au 29ème régiment d'infanterie de ligne, retraité le 23/06/1810 (21 ans),

année 1791

  1. JARJAIE Jean Joseph né le 17/03/1791, cultivateur, fils de Jean Joseph JARJAIE et de Marie GERMAIN, incorporé le 05/04/1813 (22 ans) au 9ème régiment d'infanterie de ligne, puis affecté 7ème bataillon du train d'artillerie6 le 25/04/1813,

année 1792  

  1. GILLY François né le 10/05/1792, cultivateur, fils de Antoine GILLY et de Marthe FAUCHET, suppléant de Jean Joachim PAU7, incorporé au 9ème régiment d'infanterie de ligne le 07/05/1813 (21 ans), puis passé au 131ème régiment d'infanterie de ligne le 04/07/1813,
  2. LAUGIER Pierre Joseph, né le 17/07/1792, cultivateur, fils de Louis Auguste LAUGIER et de Jeanne PEROTTE, incorporé le 20/03/1813 (21 ans) au 9ème régiment d'infanterie de ligne, rayé des contrôles le 01/02/1814 (22 ans) pour longue absence dans les hôpitaux,

année 1793

  1. CALLET Jean Louis dit Andréol né le 08/03/1793, berger, fils de Louis CALLET et de Anne SEBOUX, incorporé le 17/05/1813 (20 ans) au 53ème régiment d'infanterie de ligne, rayé des contrôles le 01/08/1814 (21 ans) étant à l’hôpital de Palmanova (Italie) depuis le 16/08/1813,
  2. LAUGIER Antoine né le 27/03/1793, fils de Louis Auguste LAUGIER et de Jeanne PEROTTE, incorporé le 22/05/1814 (21 ans) au 62ème régiment d'infanterie de ligne, a déserté en juin 1814 (21 ans),
  3. MATHIEUX Jean, Louis, Joussin, né le 28/09/1793, fils de Jean Pierre MATHIEUX et de Marie AGATHE, incorporé le 17/05/1813 (20 ans) au 13ème régiment d'infanterie de ligne, cultivateur, décédé le 10/03/1814 (21 ans) à l’hôpital de Palmanova (Italie),

année 1794

  1. BERNARD Paul Alexis né le 14/03/1794, berger, fils de Alexis, Jean, Paul BERNARD et Marie AUBERT incorporé le 17/05/1813 (19 ans) au 13ème régiment d'infanterie de ligne puis au 53ème régiment d'infanterie de ligne le 14/08/1813 (19 ans),
  2. BRUSSET Jean Louis né le 14/05/1794, cultivateur, fils de Jean Joseph BRUSSET et Marianne MATHIEU, incorporé 17/05/1813 (19 ans) au 13ème régiment d'infanterie de ligne puis au 53ème régiment d'infanterie de ligne le 14/08/1813 (19 ans), tué le 02/09/1813 en Italie (19 ans),
  3. LAUGIER Jean Joseph dit le Liévre, né le 23/01/1794, cultivateur, fils de Jean Joseph LAUGIER et de Élisabeth HARLES, incorporé le 17/05/2013 (19 ans) au 13ème régiment d'infanterie de ligne, puis le 14/08/2013 au 53ème régiment d'infanterie de ligne
  4. SOUCHIER Joseph né le 09/04/1794, cultivateur, fils de Jean François SOUCHIER et de Marie FAURE, incorporé le 17/05/1813 (19 ans) au 13ème régiment d'infanterie en ligne puis au 53ème régiment d'infanterie de ligne le 14/08/1813,

année inconnue

  1. GABERT François, date de naissance inconnue, fils de Claude GABERT et de Marie MATTHIEU, incorporé au 42ème régiment d'infanterie de ligne le 1er juillet 1815 et a déserté le 16 juillet 1815

A cette liste, il convient de rajouter Laurent JARJAYE voltigeur de la Jeune Garde impériale qui a fait l'objet d'un article dans la rubrique « personnes remarquables ».

Concernant les surnoms, il convient de se reporter à l'article sur Alexis LOGIER qui a fait l'objet d'un article dans la rubrique « personnes remarquables ».

 

Lors de la Révolution française, l'armée royale de métier ayant quasiment disparu, les volontaires ne suffisaient plus à remplir les rangs des demi-brigades (régiments), ce qui a nécessité alors le recours à la conscription par tirage au sort. Établie sous la Révolution par la loi Jourdan8 - Delbrel9 dans le cadre de la levée en masse. Elle consistait à appeler tout Français pour la défense de la patrie et s'effectuait par tirage au sort pour un service militaire de 5 ans et illimité en cas de guerre pour un âge entre 19 et 25 ans. Contrairement à un engagé volontaire qui pouvait entrer à l'armée à 16 ans moyennant le consentement de son tuteur légal, la conscription était précisée par un décret impérial qui établissait la levée – confer un modèle de décret impérial ci-après :
► voir le Décret impérial instaurant la levée de la conscription de 1806

Tous les hommes en âge d'être appelés ne l'étaient pas et au final le prélèvement opéré sur la population a été de 7% sous le Consulat et l'Empire (1800-1815) contre 20% pour la Grande Guerre de 1914-1918.

À compter de l’instauration de la conscription par la loi, des centaines de milliers de jeunes hommes ont connu un parcours similaire qui les menait de leurs villes et villages à la caserne. Ce parcours de sélection et de réception des conscrits se fixait sous le Consulat et l’Empire au travers de plusieurs textes législatifs réglementaires qui étaient les suivants 10 :

1/ Le Code de la Conscription, ou Recueil chronologique des lois et des arrêtés du gouvernement, des décrets impériaux relatifs à la levée des conscrits, à leur remplacement, aux dispenses de service, depuis l'an VI (1798) jusque et compris l'an XIII (1805), avec tables chronologique et alphabétique des matières - confer la page de garde de ce code ci-après :
► voir Le Code de la Conscription.

2/ L’instruction générale sur la conscription publiée en 1811 qui précisait les sujets suivants :

  • la fixation du contingent par le décret impérial inscrit dans le bulletin des lois,
  • les listes municipale et cantonale des contingents,
  • le tirage au sort, la toise et le conseil de recrutement,
  • l'exemption, le remplacement et la substitution,
  • la désertion et l’insoumission,
  • la désignation des conscrits finalement désignés,
  • le départ vers le régiment et l’arrivée au régiment.

Confer la page de garde de cette instruction ci-après :
► voir l’Instruction générale sur la conscription, 1811

Alors que le long processus de désignation des conscrits était fait pour impressionner les jeunes hommes plus habitués aux travaux des champs qu’aux contraintes militaires, la conscription a appelé :

  • +/- 50.000 hommes jusqu'en 1805,
  • 150.000 hommes entre 1806 et 1809,
  • 200.000 hommes en 1810 et 1811,
  • 280.000 hommes pour la campagne de Russie de 1812,
  • 350.000 hommes pour la campagne d'Allemagne de 1813,
  • 450.000 hommes pour la campagne de France de 1814,
  • 160.000 hommes pour la campagne de Belgique de 1815.

Au fur et à mesure des guerres de l'Empire, les réfractaires se faisaient de plus en plus nombreux et pour échapper à cette conscription ils n'hésitaient pas à se mutiler de diverses manières comme :

  • se couper le pouce de la main droite, ce qui rend impossible le port d'un fusil,
  • se crever l’œil pour ne pas pouvoir viser et tirer avec un fusil,
  • se casser ou s'arracher les incisives pour ne plus pouvoir arracher les cartouches en papier pour charger son fusil.

Devant le nombre croissant de mutilations, Napoléon 1er décréta que tout conscrit mutilé de la sorte devait être passé par les armes. Le nombre décrut considérablement alors.

La conscription vécue par Lachau.
Lachau avait une population de 754 habitants en 1807. Sur ce total, on peut compter 370 habitants de genre masculin dont environ 150 hommes en âge de conscription Sur cette population ont été recrutés entre 1802 et 1815 plus d'une vingtaine d'hommes.

La majorité d'entre eux a été engagée en Italie en raison certainement de la proximité de leur région avec ce pays, ceci pour des raisons de logistique de transport des troupes vers les zones de combat.

La mobilisation de 1813 en France sous le Premier Empire a été particulière car après le désastre de la campagne de Russie à la fin de l'année 1812, la Grande Armée était exsangue. En vue de la campagne d'Allemagne de 1813 et celle de France de 1814, l'Empereur a mobilisé un contingent de plusieurs centaines de milliers d'hommes (nés en 1793 et 1794) par le biais de 5 décrets impériaux dont celui du 9 octobre 1813 demandant la levée de 120.000 hommes qui a été signé par l'Impératrice Marie-Louise, alors régente en son absence, et par Cambacérès11 alors surnommés les « Marie-Louise »  (♦ confer la lithographie ci-contre).

Pour Lachau, les soldats « Marie Louise » représentent la moitié de ses conscrits entre 1813 et 1815.
Bien que n'ayant aucune expérience de la guerre, ces soldats « Marie-Louise » ont brillé par leur bravoure durant la terrible campagne de France de 1814 et ont gagné leurs galons et leur honneur au prix de leur sang avec des victoires comme à Champaubert (51) et à Montmirail (51)  (♦ confer la lithographie ci-contre de la bataille de Champaubert).

Les hommes nés à Lachau étaient recrutés en tant que fusiliers12.
(♦ confer la lithographie ci-contre).
Progressivement, la tenue, l’équipement et l’armement du fusilier se sont améliorés et se composaient notamment :

  • d'un uniforme composé d'une tunique ou habit-veste (porté au-dessus du gilet) avec retroussis, parements, collet, et pattes d'épaule, d'un gilet, d’un bicorne de feutre (coiffure) remplacé en 1806 par le shako (avec pompon) plus résistant à la pluie et aux coups de sabre, d'une capote (sorte de manteau) qui était roulée au-dessus du havresac, de pantalons de route et de toile portés par-dessus les guêtres,
  • d’un équipement individuel composé d'un havresac (sac à dos) pour ranger les chemises, les chaussures de rechange, les cols, les mouchoirs, les guêtres, les brosses, un bonnet de police porté lors des moments de détente, d'une marmite, d'une gourde,
  • d'un armement composé d’un fusil avec porte-baïonnette, d’une giberne contenant les cartouches et d’un sabre-briquet pour les sous-officiers (♦ sur la lithographie ci-jointe, c'est le soldat qui est à droite),

 

Les fantassins étaient armés du fusil modèle 1777 modifié en an IX (année 1801) et en an XIII (1805) qui résultait de la longue évolution d'une arme apparue en 1717 à la Manufacture d'armes de Charleville (1675-1836 : Ardennes) conçue par l'ingénieur militaire Gribeauval (1715-1789). Ce fusil était réputé pour sa production et son emploi massif sur les théâtres d'opérations militaires européens et nord américains. Long de 1,52m, ce fusil pèse 4,375 kg, son calibre est de 17,5 m/m et ses garnitures sont en fer  (♦ confer la photo ci-jointe).

  • La manœuvre de ce fusil est lente : ouverture du bassinet, déchirure de la cartouche avec les dents, remplissage avec la poudre du bassinet et fermeture, versement du restant de la charge de la poudre dans le canon et bourrage par 2 fois de l'enveloppe de la cartouche avec la baguette, introduisant la balle entourée de 2 épaisseurs de papier, armement du chien dont le silex (quand il est de bonne qualité) suffisait pour 50 coups.
  • Les munitions : les balles de plomb étaient de 20 à la livre ; la poudre dite de munition était aussi bien utilisée pour les armes portatives que pour le service de l'artillerie et c'était un mélange de ¾ de salpêtre, un 1/8éme de charbon, un 1/8éme de soufre, en grains relativement gros : 300 à 400s au gramme ; elle encrassait rapidement le canon du fusil qui devait être lavé au chiffon après 50 ou 60 coups puis séché et graissé.
  • La vitesse d'un tireur exercé était de 2 coups par minute et le silex « ratait» en moyenne 1 fois sur 15, ce qui était considéré comme honorable.
  • Le tir était précis entre 100 et 200 mètres et encore efficace jusqu'à 450 ou 500 mètres. L'arme ne comportant pas de hausse, le soldat tirait alors un peu au jugé, en faisant une correction avec son pouce.
  • Aucune protection de la platine du fusil n'étant prévue, le soldat la mettait à l'abri de l'humidité en l'entourant de chiffon ou du mouchoir.

(♦ confer la lithographie montrant le service de ce fusil ci-contre)

 

Conclusion.
Il y a lieu de présenter quelques cas de commémoration à différentes époques au niveau de communes qui peuvent constituer des exemples favorisant peut-être des occasions de tourisme mémoriel :

1/ Commune de Asnières-sur-Seine (92) qui a effectué la commémoration du bicentenaire de la mort de l’Empereur Napoléon Ier en 1821  (confer l'affiche ci-contre).
Cette affiche met notamment en évidence les actions mémorielles suivantes :

  • hommage à l’empereur Napoléon Ier au monument aux morts des enfants d’Asnières morts pour la patrie,
  • plantation d’un platane car résistant au parasite qui attaque les platanes communs plantés le long des routes par décision de Napoléon 1er pour protéger des fournaises d’été,
  • inauguration d’une plaque commémorant le bicentenaire.

2/ Commune de Champaubert (51) au sein de laquelle a été érigée une colonne (entourée de vieux canons donnés par décision de Napoléon III) commémorative des victoires napoléoniennes de 1814 aux batailles13 de Champaubert et Montmirail dont le financement a été assuré par une souscription nationale lancée en 1839  (♦ confer la photo de la colonne ci-contre).

C.A.M.

 

1 Outre l’hommage qu’elle rend à l’enthousiasme et à l’ordre militaire, l’œuvre de Gautherot est une sorte de tableau sacré, où, de leurs bras tendus, les soldats manifestent à la fois l’amour et l’attachement qu’ils portent à leur empereur, en la circonstance plus chef de guerre que véritable souverain.

2 L'infanterie de ligne désigne les unités d'infanterie classique, généralement des fusiliers, qui combattaient en formation en ligne et composaient les compagnies du centre d'un régiment.

3 Le régiment a été envoyé aux Antilles pour protéger les planteurs contre les révoltes des esclaves.

4 Confer l'ouvrage « La véritable histoire de Jules jeune tambour de l'armée de Napoléon » de Estelle Vidard

5 Le 3e bataillon de la 23e demi-brigade a été envoyé à Saint-Domingue pour protéger les planteurs contre la révolte des esclaves et il entra dans la composition de la nouvelle 7e demi-brigade en application de l'arrêté du 12 floréal an XI (2 mai 1803).

6 Le train d'artillerie fait partie des unités mises en place par Napoléon Ier au sein de sa Grande Armée qui permettaient de procéder rapidement aux transports des pièces d'artillerie d'un lieu à un autre que ce soit en campagne ou sur le champ de bataille même.

7 La conscription adoptée sous le Directoire par la loi du 19 fructidor de l’An VI (5 septembre 1798), dite loi Jourdan-Delbrel, permettait la possibilité pour les jeunes gens ayant tiré le « mauvais numéro » de se faire remplacer par une autre personne. Un marché s'est mis alors en œuvre où, pour échapper à la conscription, le remplaçant négociait ainsi avec la famille du « tiré au sort » une compensation financière en échange de son engagement dans l’armée.

8 Jean-Baptiste Jourdan (1762-1833) était militaire ayant accédé à la dignité de maréchal d'Empire.

9 Pierre Delbrel (1764-1846) était un avocat et un homme politique.

10 Pour plus d'informations, il est conseillé de consulter les ouvrages suivants : G. Vallée = « La conscription dans le département de la Charente, 1798-1807 », Paris, 1936 - A. Crépin = « Levée d’hommes et esprit public, en Seine-et-Marne, de la Révolution à la fin de l’Empire, 1791-1815 », thèse de doctorat, Paris-I, 1989 - A. Crépin = « Histoire de la conscription », Paris, Gallimard, 2009 - A. Pigeard = « La conscription au temps de Napoléon », Paris, Bernard Giovanangeli éditeur, 2003

11 Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824) était un jurisconsulte et homme d'État français.

12 Le nom de fusilier est apparu avec l'invention du fusil remplaçant l'arquebuse et le mousquet.

13 Champaubert est une des batailles de la campagne de France, liée à la Sixième Coalition formée par la Grande-Bretagne, la Russie, la Prusse, des états allemands de la Confédération du Rhin et de l'Autriche, qui s'est déroulé de fin décembre 1813 à avril 1814 et durant laquelle Napoléon Ier a tenté d'arrêter l'invasion de la France et de conserver son trône. Malgré plusieurs victoires, dont celle de Champaubert, et après l'entrée des troupes prussiennes et russes dans Paris, l'empereur a abdiqué le 6 avril 1814 et part en exil à l'île d'Elbe.

 

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