Village de Lachau
Village de Lachau
Vue du chateau et de l'église © Dobeuliou
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la fontaine décorée par un administré, Noël 2014 © Mairie de Lachau

Les traditions des fêtes de fin d’année à Lachau
(et en Provence)

L’Avent

C’est la saint André, le 30 novembre, qui détermine le début de l’Avent religieux, lequel débute toujours par le dimanche le plus proche avec pour résultat qu’il doit toujours y avoir 4 dimanches avant le jour de Noël.
Le 1er décembre est le premier jour du calendrier de l’Avent, cette invention d’origine germanique qui permet de patienter en attendant le 25.
Le 1er décembre était à Lachau le jour de la foire de la saint André.

Le 4 décembre, la sainte Barbe : ce jour-là, il faut semer du blé dans du coton (ou de la mousse) imbibé d’eau et le mettre dans un endroit chaud et lumineux. Un beau blé en herbe pour Noël sera de bon augure pour la récolte à venir. Ceux qui n’ont pas de blé peuvent aussi utiliser des lentilles, ou des graines de cresson.


Le 13 décembre, selon un très vieux dicton : « à la sainte Luce, les jours croissent du saut d’une puce ». Étrange, lorsqu’on sait que les jours continuent à diminuer jusqu’au solstice d’hiver, le 20 ou le 21 décembre. C’est que ce dicton remonte à une époque antérieure au calendrier grégorien : adopté en 1582 sous le pape Grégoire XIII, il a consisté à « avancer » le calendrier de 10 jours (on est passé du jeudi 4 octobre au vendredi 15 octobre) afin de compenser la dérive séculaire du calendrier julien (une année bissextile tous les 4 ans, y compris les années « séculaires » ; la modification du calendrier grégorien est que seules les années séculaires divisibles par 400 sont bissextiles, soit tous les 400 ans : 1800 et 1900 n’étaient pas bissextiles, l’an 2000 l’était). Cependant, il est vrai que la perte d’ensoleillement continue à être sensible le matin mais se stabilise le soir, d’où cette impression de jours qui rallongent.
Le 13 décembre, c’est aussi le 1er jour du « calendriéu », calendrier de l’Avent de 12 jours de tradition provençale. Douze, un nombre éminemment symbolique : les 12 mois de l’année, les 12 heures de l’horloge, les 12 travaux d’Hercule, les 12 Apôtres, les 12 jours de Noël, etc.

Le 20 décembre était à Lachau le jour de la foire de la saint Thomas. Ce jour-là, l’église restait ouverte toute la journée car la crèche y était dévoilée pour la première fois. La crèche était le plus souvent installée derrière la barrière des fonts baptismaux, face à la petite porte de gauche du tambour d'entrée, dispensant ainsi les visiteurs de la traversée de la nef.
Le 21 décembre, anciennement la saint Thomas : en principe jour du solstice donc le plus court de l’année, fête de « l’arbre toujours vert ».

Le sapin de Noël
Cette tradition germanique est une des plus « récemment » adoptée.
En France, c’est l’Alsace qui la pratique depuis le plus longtemps (XVIe siècle). A l’origine, les arbres étaient décorés de pommes et/ou de fleurs en papier au cours de la nuit de la saint Thomas, le 21 décembre.
En Allemagne on le décore le 24 décembre, à l’abri du regard des enfants car son dévoilement entièrement décoré est le premier « cadeau » de ce jour de fête.
Le premier sapin français aurait été installé à Versailles en 1738 par Marie Leszczinka, épouse du roi Louis XV. Mais il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que la tradition se répande vraiment, et ce n’est qu’après la 2nde Guerre Mondiale qu’elle concerne la totalité du territoire.
À Lachau il ne pousse pas de sapin, aussi ceux qui ne se fournissent pas dans le commerce se rabattent-ils sur les petits épineux disponibles : pins noirs, pins sylvestres…

Le marché de Noël
Marchés de Noël dans les bourgades du Nord et de l’Est, Foires aux Santons dans les cités du Sud sont des traditions parfois vieilles de plus de deux siècles.
À Lachau, la disparition des foires de l’Avent avait provoqué un manque. La création d’un Marché de Noël en 2008 a essayé de combler ce vide. Sa date a quelque peu fluctué au cours du mois, mais il se déroule le plus souvent au cours de la première quinzaine de décembre, toujours un samedi. Bien que de tradition récente, son succès ne se dément pas : les exposants se disputent âprement les quelques places disponibles afin de satisfaire des visiteurs qui ne boudent pas leur plaisir.

La veillée de Noël

La messe de minuit et le réveillon sont les moments forts de la veille de Noël.

Le réveillon a lieu après la messe par respect de l’eucharistie ou par superstition (pour ne pas subir le sort des damnés des Trois messes basses, le conte d’Alphonse Daudet), ou avant la messe en fonction de son horaire.
La table est dressée sur 3 nappes superposées et avec une assiette de plus que les convives. Cette assiette supplémentaire est placée au centre de la table et est destinée au « pauvre », non dans le sens de déshérité mais dans celui d’isolé ou éloigné de sa famille. Cela signifie que l’on garde table « ouverte » à celui qui se présentera sans être invité. Enfin, le repas est éclairé par 3 bougies.
À Lachau, le repas de veillée est traditionnellement « maigre » car il précède la messe. Selon les familles, le plat traditionnel du repas est soit l’omelette aux truffes, soit la morue au poireau dont chacun a sa recette particulière. Le plat de résistance est parfois précédé d’une « soupe de lasagnes » (plus exactement de lasagnettes ou lasagnete : ce sont des pâtes sous forme de ruban large aux bords ondulés qu’on trouve dans le commerce uniquement à l’approche des fêtes de fin d’année).

Les 13 desserts de la tradition provençale ne seront dégustés qu’au retour de la messe. Leur composition n’est pas fixe mais a des incontournables : les « mendiants » (noisettes, amandes, noix) dénommés ainsi car ayant la couleur de la robe de bure des ordres religieux mendiants (franciscains…), les fruits frais (pommes, poires, oranges ou mandarines, etc.), les fruits secs (figues, abricots), les fruits déguisés (fruits secs garnis de pâte d’amande), le nougat blanc et le nougat noir, la pâte de coings, les confitures, les biscuits (macarons, pain d'épices...), les confiseries (chocolats, pâte d’amande…), et pour finir la bûche.

La bûche de Noël
Avant d’être un dessert de fête, fait de pâtisserie ou de glace, il est question d’une vraie bûche de bois.
Au cours de l’année, on choisissait la plus belle bûche qui était mise de côté pour l’occasion. Durant la veillée de Noël le plus âgé et le plus jeune de la famille la déposaient ensemble dans l’âtre de la cheminée en énonçant : « A l’an qué ven, se sian pas maï que sieguen pas mens »*. On veillait ensuite à ce que la bûche ne flambe pas, mais se consume lentement, car elle était censée durer au moins jusqu’au jour de l’an et 12 jours dans l’idéal. Mais surtout on en gardait précieusement un bout consumé jusqu’au Noël suivant pour porter chance tout au long de l’année.

Le jour de l’An

Ce jour-là, les enfants recevaient une étrenne, le plus souvent sous la forme d’une belle pièce d’argent qu’ils étaient censés mettre à l’abri dans leur tirelire.

Selon les anciens, afin de bien préparer la nouvelle année et s’assurer qu’elle sera bien remplie, il est recommandé de pratiquer au cours de la journée un peu de toutes les activités qui animeront les 12 mois à venir.

L’Épiphanie

Le 6 janvier dans certains pays, elle est fêtée le premier dimanche suivant le 1er janvier en France.

A Lachau, traditionnellement, le « tirage » des Rois se fait en dégustant un gâteau des Rois. Il s’agit d’un gâteau brioché en forme de couronne décoré de fruits confits et de gros grains de sucre pour représenter les joyaux et les perles. Avant la généralisation des sujets décoratifs, c’était une véritable fève séchée qui était glissée dans la pâte briochée.

C’est aussi à cette date qu'on dépouille le sapin de ses décorations avant de le mettre au rebut.

La Chandeleur

Le 2 février marque le milieu de l’hiver et le point final des célébrations de Noël.
Ce jour-là on célèbre la Présentation de Jésus au Temple, qui correspond au départ de la sainte famille de Bethléem pour Jérusalem. C’est pour cela qu’on démonte la crèche à cette date et qu’on ne peut plus tirer les rois en février.

D'après la croyance, on dit que si l'ours peut sortir sécher sa paille le 2 février, l'hiver durera encore 40 jours. En effet, si sa paille a séché l'ours la remet dans son antre et retourne à son hibernation, par contre une paille humide lui enlève l'envie de retourner se coucher !

À la Chandeleur, on festoie en mangeant des crêpes, des navettes et/ou des oreillettes.

S.A.

* À l'an qui vient (ou à l'année prochaine), si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.

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