Village de Lachau
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Vue du chateau et de l'église © Dobeuliou
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Deux Gardes nationaux mobiles de la Drôme nés à Lachau, vétérans de la Guerre 1870-1871
JOUVE Pierre, Paul, Jules
LAUGIER Baptiste, Pascal

Pierre, Paul, Jules JOUVE (cultivateur domicilié à Lachau au moment de sa mobilisation) né à Lachau le 12 avril 1849, est le fils de :
- Isidore JOUVE
- Marie, Angélique MICHEL

Baptiste, Pascal LAUGIER (cultivateur domicilié à Lachau au moment de sa mobilisation) né à Lachau le 7 avril 1849, est le fils de :
- Joseph, Hippolyte LAUGIER
- Madeleine PAYAN

Les forces armées du 2nd Empire de Napoléon III étaient constituées d'unités dépendant des 3 organismes suivants :

1- Ministère de la Guerre :
• Armée métropolitaine composée de conscrits incorporés dans les armes suivantes : infanterie (de ligne et chasseurs à pied), cavalerie (hussards, chasseurs, cuirassiers, lanciers, dragons, carabiniers), artillerie, génie, trains des équipages, et services (santé, intendance),
• Armée d'Afrique n'ayant pas de signification institutionnelle qui était basée essentiellement en Algérie et composée d'engagés volontaires incorporés dans les armes suivantes : infanterie (zouaves1, bataillons d'infanterie légère d'Afrique2, tirailleurs (« Turcos »)3, Légion étrangère4), cavalerie (spahis5, chasseurs d'Afrique6), artillerie, génie, trains des équipages, et services (santé, intendance),


2- Ministère de la Marine et des Colonies :
• 4 régiments d'infanterie de marine et 1 régiment d'artillerie de marine (composés d'engagés volontaires) réorganisés en 1868 dont les compagnies et les batteries étaient basées dans les 4 ports (Cherbourg, Brest, Rochefort et Toulon) et en outre-mer : Cochinchine, Antilles-Guyane, la Réunion, Polynésie, Nouvelle Calédonie, Sénégal,

3- Maison de l'Empereur :
• Garde impériale composée de professionnels incorporés dans les armes suivantes : infanterie (voltigeurs, grenadiers, zouaves et guides), cavalerie (lanciers, cuirassiers, carabiniers et guides), artillerie et génie,
• Escadron des Cents-Gardes composé de professionnels chargés de la protection et l'escorte de la famille impériale.

A cette force armée a été ajoutée la Garde nationale mobile créée par la loi du 1er février 1868 afin de concourir comme une force auxiliaire de l'armée chargée de la défense des places fortes, des villes, des côtes, des frontières de l'Empire, et du maintien de l'ordre intérieur.

► voir le commentaire de la loi du 1er février 1838

Sous le 2nd Empire, l'armée métropolitaine reposait sur la conscription suite à un tirage au sort avec un service militaire de 7 ans :
- ceux qui avaient tiré les « mauvais numéros » étaient incorporés dans l'armée ou pouvaient aussi se faire remplacer : ainsi, celui qui était bon pour l’armée pouvait proposer, à ses frais, à un volontaire d'effectuer à sa place le service militaire ; le rétribuement de ce dernier était assuré d'abord par des sociétés privées (« remplacement »), puis, à partir d'avril 1855, par une caisse de dotation de l'armée (« exonération ») qui permettait à l'État à la fois de dégager des bénéfices et de moraliser ce que les ultras appelaient la « traite des blancs ».
- ceux qui avaient tiré les « bons numéros », et sous réserve d'être aptes à servir, rejoignaient la Garde nationale mobile.

La Garde nationale mobile était composée des hommes de la classe mobilisable 1867 (donc nés en 1847) et celles suivantes n’ayant pas été appelés par tirage au sort au sein de l'armée dans le contingent annuel ; ils effectuaient un service de 5 ans dans des unités d'infanterie et d'artillerie correspondant aux circonscriptions de l'administration civile (départements) et dont les officiers étaient élus au sein de la notabilité locale.

La Garde nationale mobile qui formait une réserve d'environ 600 000 hommes devait permettre en théorie au gouvernement de multiplier par 2 les effectifs de l'armée française mise sur le pied en cas de guerre. Mais l'application pratique de ce principe s'était révélée difficile en raison de la nécessité de fournir régulièrement une formation militaire à toutes ces gardes nationaux mobiles. Le Maréchal Niel7, créateur de la Garde nationale mobile, avait prévu 15 exercices annuels, chacun d'une durée de 24 heures, mais ce programme, déjà assez réduit, fut plus ou moins suivi. Au décès du Maréchal Niel en août 1869, son successeur, le Maréchal Leboeuf8 se désintéressa de la mise en activité de la Garde nationale mobile car seule l’armée permanente comptait pour lui. A la déclaration de la guerre de 1870, si l’organisation des bataillons d'infanterie et des batteries d'artillerie de la Garde nationale mobile était prête dans les dossiers, en revanche leur mise sur pied rencontra de nombreux mécomptes et se fit tant bien que mal.

Les gardes nationaux mobiles (les « Moblots » comme on les appelait parfois) étaient équipés par l'administration civile ; pour les uniformes par exemple, la ville fournissait le drap et chacun devait passer chez le tailleur local ; il n'était pas rare que certains gardes ont payé de leurs deniers personnels certaines fournitures.

L'uniforme des gardes nationaux mobiles avait les caractéristiques suivantes (confer le dessin ci-contre) :
• un pantalon bleu foncé (l'infanterie de ligne avait le pantalon garance) orné sur les côtés d'une bande de drap rouge garance de 40 mm de largeur,
• une tunique droite (non marquée à la taille) bleue foncée avec 2 poches, 2 rangées de 5 boutons (contre 7 dans l'infanterie de ligne) et un collet et des manches à parements en drap garance.
• un képi bleu portant le numéro du régiment.

La dotation en armement était la suivante :
• avec des fusils à percussion (chargement par la bouche avec de la poudre noire et des billes de plomb) ♦ voir la photo ci-contre.
• avec des fusils à tabatière qui, à l'origine, étaient des fusils à percussion Modéles 1822, 1847, 1847, 1853, 1854 et 1859 et qui ont été transformés avec un mécanisme de chargement par la culasse ♦ voir la photo du mécanisme ci-contre.
• avec des fusils Modèle 1866 « Chassepot » (calibre 11m/m) : premier fusil français à verrou réglementaire et percussion à aiguille et avec chargement par la culasse, ce qui permettait le tir avec une cadence de tir accrue et surtout la possibilité de rechargement en position couchée pour le tireur ♦ voir la photo de ce fusil avec sa baïonnette ci- contre.

 

La guerre franco-allemande 1870-1871.

Le 19 juillet 1870, le 2nd Empire français déclare la guerre au royaume de Prusse qui dirigeait la Confédération de l’Allemagne du Nord et qui a obtenu le ralliement des royaumes de Bavière et du Wurtemberg et des grands-duchés de Bade et de Hesse.
L'armée française était mal préparée9, moins nombreuse (250 000 français contre 510 000 allemands) et manquait d'une stratégie militaire concertée alors que les troupes allemandes avaient une expérience récente et victorieuse du feu (avec les conflits contre le royaume du Danemark en 1864 et l'empire d'Autriche-Hongrie en 1866), une artillerie lourde performante (chargement par la culasse des canons) et une excellente formation des personnels de tous grades.
L'armée française a été défaite dans différentes batailles à plusieurs reprises depuis le début août 1870 sur le front de l'Est de la France. Napoléon III qui dirigeait l'armée jusqu'au 7 août céda le commandement au général Mac Mahon10. Il laissa la régence de l'empire à son épouse Eugénie de Montijo. Encerclé à Sedan avec une grande partie de son armée, il capitula le 2 septembre 1870.

Mobilisation de la Garde nationale mobile.
Lorsque la Guerre franco-allemande éclate en juillet 1870, la Garde nationale mobile a été mobilisée par les 3 textes suivants :

  1. le décret 16 juillet 1870 ne concernant que les gardes nationaux habitant dans les régions du Nord et de l'Est ainsi que ceux de la région parisienne ;
  2. la loi du 10 août 1870 visant à compléter les forces de la Garde nationale mobile avec les unités des autres régions ;
  3. la loi du 18 août 1870 incorporant 40 000 hommes supplémentaires.

Engagement de la Garde nationale mobile dans la guerre.
Avec la défaite de l'armée française 3 mois après le début de la guerre, les combats avaient englouti les 9/10éme de ses effectifs dont une majorité a été faite prisonnière. La Garde nationale mobile se trouvait alors représenter à elle seule la principale force armée de la toute jeune république. C'est avec cette ultime ressource que la Nation, devenue républicaine, opposa à l'envahisseur une résistance militaire prolongée durant les 6 mois qui précédèrent l'armistice qui a été signé le 29 janvier 1871.

► voir un modèle d'annonce : Dépêche d'information relative à la signature de l'armistice du 29 janvier 1871.

Mal organisées, armées et instruites, les unités de la Garde nationale mobile firent pourtant preuve de courage et opposèrent une résistance farouche à l'ennemi durant ces 6 mois. Elles manquaient souvent de cohésion et d'instruction et étaient encadrées et disciplinées d'une façon très variable mais presque toujours insuffisante. Le courage, l'abnégation, l'héroïsme des gardes nationaux mobiles, en dépit de leur impréparation à la guerre, sont à mettre à leur crédit et leur tenue au feu a souvent été honorable, malgré leur manque d’expérience

Pendant le siège de Paris (19 septembre 1870 – 28 janvier 1871), la Garde nationale mobile et notamment celle de la Drôme a été de tous les combats.

► voir la page de garde de l'ouvrage historique : La garde mobile de la Drôme au siège de Paris.

 

Pierre, Paul, Jules JOUVE et Baptiste, Pascal LAUGIER ont été mobilisés du 20 août 1870 au 25 août 1871 dans la Garde nationale mobile de la Drôme au sein du 82ème régiment (1er bataillon – 7ème compagnie) intégrée dans l'Armée de la Loire (2ème brigade 3ème division, 18ème corps d'armée). Ce régiment était sous les ordres lieutenant-colonel Louis Joseph Félix HOMMEY11 (ancien officier de Marine né le 10 avril 1814 et retraité comme capitaine de frégate le 16 août 1859 et décédé le 27 janvier 1897).

Pierre, Paul, Jules JOUVE a reçu le statut d'ancien combattant en 1930.

► voir la décision de l'office national du combattant

 

Dissolution de la Garde nationale mobile.

La Garde nationale mobile a été dissoute par la loi du 25 août 1871 et elle a été remplacée par la Réserve militaire instituée par la loi du 27 juillet 1872. Dans ce cadre, ces 2 anciens combattants JOUVE et LAUGIER qui sont passés, après leur licenciement de la Garde nationale mobile le 31 décembre 1872, dans la réserve de l'armée le 1er janvier 1873 ont effectué les périodes suivantes :

Pierre, Paul, Jules JOUVE qui est passé  :
- le 1er janvier 1873 : dans la disponibilité ou dans la réserve de l'armée d'active = affectation au 75ème régiment d'infanterie (Montélimar),
- le 10 novembre 1875 : dans la disponibilité ou dans la réserve de l'armée d'active = affectation 96ème régiment d'infanterie (Gap) avec 2 périodes d'exercice du 21 août au 17 septembre 1876 et du 20 août au 16 septembre 1978, - ce changement d'affectation a résulté de sa nouvelle commune de domicile qui était Ribiers (Hautes Alpes),
- le 1er juillet 1879 : dans l'armée territoriale = affectation au 112ème régiment territorial d'infanterie (Gap).
- le 1er juillet 1884 dans la réserve de l'armée territoriale sans affectation

Baptiste, Pascal LAUGIER qui est passé  :
- le 1er janvier 1873 : dans la disponibilité ou dans la réserve de l'armée d'active = affectation au 75ème régiment d'infanterie (Montélimar) avec 2 périodes d'exercice effectuées du 21 août au 17 septembre 1876 et 20 août au 16 septembre 1878,
- le 1er juillet 1879 : dans l'armée territoriale = affectation au 111ème régiment territorial d'infanterie (Antibes) avec une période d'exercice effectuée du 27 mars au 8 avril 1881 – ce changement d'affectation a résulté de sa nouvelle commune de domicile qui était Pertuis (Basses Alpes, actuellement Alpes de Haute Provence),
- le 1er juillet 1884 dans la réserve de l'armée territoriale sans affectation.

Tous les deux ont été libérés de leurs obligations du service militaire le 1er juillet 1895.

 

Création de médaille commémorative de la guerre 1870-1871 (décision législative appuyée par le Maréchal Joffre12, vétéran de la guerre 1870-1871).

Décidée par la loi du 9 novembre 1911, elle a été décernée aux combattants de la guerre de 1870-1871 qui justifiaient de leur présence sous les drapeaux en France ou en Algérie entre les mois de juillet 1870 et de février 1871 inclus.

C'est une médaille en bronze patiné qui a été gravée par Georges Lemaire13 dont :
• l'avers représente le profil de Marianne casquée et cuirassée (tête à gauche) sous les traits de Mademoiselle Fernande Dubois (artiste de l’Opéra-comique) et qui est entouré de la légende « RÉPUBLIQUE FRANÇAISE »,
• le revers a un cartouche portant l’inscription « AUX DÉFENSEURS  DE LA PATRIE » sur un fond de panoplie d’armes (canons, fusils, épées, baïonnettes, ancre de marine) surmonté d’un étendard et du millésime « 1870-1871 ».

Le ruban associe symboliquement le noir du deuil de la défaite et le vert de l'espérance du retour de l'Alsace-Lorraine à la France. Les engagés volontaires pouvaient en outre porter sur le ruban une barrette argentée avec appellation « engagé volontaire » ♦ confer la médaille ci-contre.

Elle donnait lieu à la remise d'un diplôme décernés par les Ministres de la Guerre et de la Marine et des Colonies ♦ confer une copie d'un diplôme ci-contre.

Des médailles associatives et donc non officielles furent créées avant et après la création de la médaille commémorative officielle de la guerre 1870-1871 (confer le tableau d'une partie de ces médailles ci-contre) par :
- des associations d'anciens combattants : exemple = société des vétérans de la guerre de 1870-1871,
- des communes : exemples = Belfort, Châteaudun.

La remise de ces médailles officielle et associatives donnait lieu, en liaison avec les mairies, à des cérémonies et des manifestations patriotiques qui se déroulaient sur les place publiques des villes et des villages et qui étaient suivies de banquets républicains ♦ confer la photo d'une remise de médaille commémorative officielle de la guerre 1870-1871 dans la commune de Notron ci-contre.

 

Conclusion.

La guerre de 1870-1871 qui a été en grande partie à l'origine de la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne en 1914 (au titre la Revanche et la reconquête de l'Alsace-Lorraine) a donné lieu à un célèbre poème de Arthur Rimbaud14 de décembre 1870 intitulé le « Dormeur du Val » 15  .

► voir le texte manuscrit écrit de la main de Arthur Rimbaud

Dans ce poème, l'auteur présente une véritable surprise au lecteur au moment où il se rend compte que les "deux trous rouges" du côté droit du Dormeur du Val dans le dernier vers ne sont que l'antithèse du "trou de verdure" du premier vers.

C.A.M.

 

1. Les zouaves qui étaient à l'origine des mercenaires algériens recrutés parmi la confédération des zouaouas qui fournissait des troupes à la régence ottomane d'Alger dans ses guerres contre les puissances européennes, étaient après la conquête de l'Algérie par la France des unités françaises d'infanterie légère dont le recrutement de volontaires était exclusivement européen à partir de 1842.

2. Les Bataillons d'infanterie légère d'Afrique (BILA), connus sous les surnoms de Bat' d'Af et de Joyeux, étaient des unités regroupant des militaires libérés des prisons militaires, des pénitenciers et des ateliers de travaux publics ou sanctionnés durant leur service militaire.

3. Dès les débuts de la conquête de l'Algérie, en 1830, l'armée française a recruté des troupes indigènes en raison de leurs connaissances de ce pays.

4. Créée par l'ordonnance royale de 1831 pour permettre l'incorporation de soldats étrangers dans l'Armée française.

5. Les spahis qui étaient à l'origine un corps de cavalerie traditionnel du Dey d'Alger d'inspiration ottomane et dirigé par le Chaouch, ont participé à la «pacification» de l'Algérie auprès des bureaux arabes (bureaux de cercle ou bureaux de subdivision)

6. En Algérie lors de la conquête française fut formée en octobre 1830 une cavalerie indigène : les chasseurs algériens.

7. Adolphe NIEL (1802-1869), polytechnicien, militaire et ministre de la Guerre proche de l'empereur Napoléon III.

8. Edmond Le BOEUF (1809-1888), polytechnicien , militaire et ministre de la Guerre le 21 août 1869 par Napoléon III.

9. Contrairement à ce qu'affirma le 17 juillet 1870 le maréchal Le Boeuf ministre français de la Guerre « Tout est prêt, j'entends par être prêt, que si la guerre devait durer 1 an ou 2 ans, nous n'aurions pas besoin d'acheter un bouton de guêtre... ».

10. Patrice de Mac Mahon, comte de Mac Mahon, 1er duc de Magenta, (1808-1893), est un militaire et président de la République de 1873 à 1879. Fait maréchal de France par Napoléon III, il est sénateur et gouverneur de l’Algérie pendant le Second Empire.

11. Contrairement à l'armée dont les officiers étaient nommés par Napoléon III, ceux de la Garde nationale mobile étaient élus au sein de la notabilité locale.

12. Joseph JOFFRE, polytechnicien (1852-1931) est un militaire français qui s'est illustré notamment comme généralissime durant la Première Guerre mondiale 1914-1918 et nommé Maréchal de France à l'issue de ce conflit.

13. Georges Henri Lemaire (1853-1914) est un sculpteur, graveur sur pierres fines et médailleur français.

14.  Arthur Rimbaud (1854-1891) a écrit ses premiers poèmes à 15 ans et ses derniers à 20 ans. Il renonce à l’écriture pour se consacrer à une vie aventureuse qui l’emmène au Yémen et en Éthiopie où il devient négociant et explorateur.

15. Ce poème est extrait du recueil Poésies écrit en 1870 à l’âge de 16 ans lors d’une fugue quand il traverse des zones dévastées par la guerre Franco-Prussienne en 1870.

 

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