Village de Lachau
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Vue du chateau et de l'église © Dobeuliou
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Six « Poilus » morts pour la France,
cités pour leur bravoure

et dont les noms sont inscrits sur le Monument aux morts de Lachau.

« Je hais la guerre mais j'aime ceux qui l'ont faite »
Citation tirée du roman « Les Croix de bois » (1919) de Roland Dorgelés (15 juin 1885 - 18 mars 1973).
Journaliste, écrivain et membre de l’Académie Goncourt qu’il a présidée de 1955 à 1973.

Sur le Monument aux morts de Lachau sont inscrits les noms de 24 « Poilus » morts pour la France lors de la 1ère Guerre mondiale 1914-1918. Un certain nombre d'entre eux ont été récipiendaires au titre de leur bravoure au combat de leur vivant ou à titre posthume de la Croix de Guerre 1914-1918 instaurée par la loi du 8 avril 1915 - possibilité d'en voir le texte dans l'article sur le Monument aux morts de Lachau.

Cet article qui a été rédigé sur la base de leurs registres matricules militaires, rappelle l'héroïsme de ces 6 « Poilus » qui est le suivant :


AMIC Charles, Louis, Clovis

né le 26 février 1884 à Lachau, profession de cultivateur, était le fils de :
- AMIC Antoine Jullien,
- BLANC Marie-Julie.

Il a effectué son service militaire au 14ème Bataillon de chasseurs à pied (Embrun – Hautes - Alpes) du 9 octobre 1905 au 29 octobre 1906. Il n'a pas effectué la totalité de la durée de son service militaire (2 ans) compte tenu que son frère était aussi sous les Drapeaux à ce même moment et ceci conformément aux dispositions de l'article 21 de la loi du service militaire du 21 mars 1905.
Dans le cadre de la réserve de l'armée d'active dans laquelle il a été placé le 1er octobre 1908, il a accompli les périodes d'exercice suivantes : du 22 août au 13 septembre 1911 et du 13 au 29 mai 1913.

Résident chez son frère depuis le 19 juin 1913 à Gap (Hautes-Alpes), il a été rappelé au titre de la Mobilisation générale du 2 août 1914 et il a rejoint le 14ème bataillon de chasseurs à pied1 (Grenoble - Isère) de la 53ème brigade d'infanterie de la 27ème division d'infanterie du 14ème corps d'armée (1ère armée) qui a été ensuite rattaché à la 47ème division d'infanterie fin 1914.

Il a été blessé le 3 octobre 1914 au combat de Hénon (Pas de Calais).

Il a été cité à l'ordre du Bataillon (décision n°107 du 17 septembre 1915) avec la citation suivante : « A accompli son devoir avec calme et dévouement sous un violent bombardement de plusieurs jours ».

Blessé le 21 septembre 1916 – Côte 77 (Somme), il décède le 22 septembre 1916 au sein de l'ambulance 2/70 de la 70ème division d'infanterie à l'age de 32 ans.
A ce titre, il a été cité à titre posthume à l'ordre de la brigade (décision n°174 du 25 septembre 1916) avec la citation suivante : « Très bon chasseur qui a été tué en procédant sous un violent bombardement à des préparatifs d'attaque ».

Ces 2 citations ont donné lieu à l'attribution de la croix de guerre avec 2 étoiles de bronze ♦ confer la photo ci-contre.

Son corps, inhumé initialement au cimetière Ravin 120 Nord à Herbécourt (Somme) allée 7 – fosse 20, a été transféré dans la nécropole nationale « Dompierre-Becquincourt » (Somme) – tombe individuelle n°1685.
Créée en 1920 et d'une superficie de 2,09 ha, la nécropole de Dompierre-Becquincourt rassemble 7.034 sépultures dont 5.363 en tombes individuelles et 1.641 dans 4 ossuaires. Parmi les tombes, il y a de nombreuses sépultures de soldats coloniaux, une tombe belge et une russe. En 1935 et 1936, les corps provenant de différents cimetières communaux du département de la Somme y ont été regroupés. De 1948 à 1985, les corps des soldats français retrouvés fortuitement sur les anciens champs de bataille de la Somme y ont été également inhumés. À l'entrée du cimetière, se trouve un monument dit des Italiens avec cette épitaphe : « À nos amis français, morts pour leur pays, de la part des Italiens résidents à Dompierre ».

 

BLANC Gustave, Félix2

né le 16 septembre 1877 à Lachau, profession de cordonnier puis sans profession qui était le fils de :
- BLANC Joachim,
- BERNARD Marie.

Après avoir été ajourné en 1898, il a effectué au 75ème Régiment d'infanterie (Romans - Drôme) son service militaire du 15 novembre 1899 au 21 septembre 1901. Puis, il a accompli :
- au 52ème Régiment d'infanterie (Montélimar – Drôme) : 2 périodes d'exercices : du 22 août au 18 septembre 1904 et du 27 avril au 13 mai 1909,
- au 111ème Régiment d'infanterie (Montélimar - Drôme) : 1 période d'exercice : du 1er au 9 août 1912 dans le cadre de l'armée territoriale où il est passé le 1er octobre 1911.

Il a été rappelé dans le cadre de la Mobilisation générale du 2 août 1914 au 52ème régiment d'infanterie (Montélimar – Drôme) de la 54ème brigade d'infanterie appartenant à à la 27ème division d'infanterie (14ème corps d'armée – 1ère armée). Puis il est passé le 19 avril 1916 au 321ème régiment d'infanterie3 de la 133ème division d'infanterie (34ème corps d'armée – 7ème Armée).

Il a été cité à l'ordre du régiment (décision n°164) le 5 novembre 1916 avec la citation suivante : « Soldat ayant fait preuve d'un magnifique courage et d'une belle énergie à l'attaque le 24 octobre 1916. S'est maintenu malgré le bombardement sur les positions conquises ».
A ce titre, il lui a été décernée la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze  ♦ confer la décoration ci-contre.

Il a été blessé le 15 décembre 1916 à la Côte du Poivre (Verdun – Meuse) : fracture de la cuisse gauche par balle, mais il décède le 1er janvier 1917 à l'hôpital militaire temporaire basé à Arc en Barrois (Haute- Marne) à l'age de 40 ans.

Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière communal d'Arc en Barrois (Haute-Marne).

 

CALLET Dard, Émile

né le 7 janvier 1877 à Lachau, profession cultivateur, était le fils de :
- CALLET Joseph Pierre
- SAISSE Honorine

Il a effectué son service militaire au sein du 58ème Régiment d'infanterie (Avignon) à compter 16/11/1898 pendant 2 années.
Il est versé au titre de la disponibilité le 21 septembre 1901 dans ce même régiment dans lequel il a effectué :
- une 1ére période d'exercice du 22 août 1904 au 18 septembre 1904,
- une 2éme période d'exercice du 5 novembre au 21 novembre 1909.
Il est passé le 1er novembre 1911 dans l'armée territoriale : 118ème régiment territorial d'infanterie.

Dans le cadre de la Mobilisation générale du 2 août 1914 il a été incorporé :
- le 2 août 1914 au sein 118ème régiment territorial d'infanterie (Nice),
- le 17 octobre 1914 au sein du 27ème Régiment d'infanterie (Dijon),
- le 26 octobre 1914 au sein du 134ème Régiment d'infanterie (29ème brigade – 15ème division d'infanterie – 8ème corps d'armée).

Il a été tué à l'ennemi à Tahure (Champagne) le 20 octobre 1915 à l'age de 38 ans. A titre posthume, il a reçu la citation suivante : « Soldat brave et dévoué. Mort pour la France le 20 octobre 1915 à Tahure en faisant vaillamment son devoir » (JO RF du 22 mai 1921 – page 1907). Cette citation a donné lieu à l'attribution de la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze  ♦ confer la photo ci-contre.

 

IMBERT Albert

né le 12 septembre 1882 à Lachau, profession de cultivateur, était le fils de :
- IMBERT Hilarion,
- LAUGIER Victorine.

Incorporé au 14ème Bataillon de chasseurs (Embrun – Hautes Alpes) pour faire son service militaire du 1er novembre 1903 jusqu'au 18 septembre 1906, il a effectué au sein de ce bataillon les périodes d'exercices suivantes :
- du 30 août au 21 septembre 1909,
- du 9 au 25 mai 1911.

Il a été rappelé dans le cadre de la Mobilisation générale du 2 août 1914 au 54ème bataillon de chasseurs4 (Grenoble – Isère) rattaché à la 3ème brigade de chasseurs de la 47ème division d'infanterie.

Il a été nommé caporal le 2 décembre 1914. A ce titre, il a commandé une escouade de 14 à 15 soldats qui n'était pas une unité de manœuvre, mais une formation regroupée pour la vie courante de l'unité (couchage, distributions, cuisine et la nourriture...).
Il a été nommé sergent le 24 juin 1915. A ce titre, il a commandé une demi-section formée de 2 escouades qui était une unité de manœuvre. Son effectif d'une trentaine d'hommes la désigne pour certaines missions spéciales (exemples : petit poste, élément d'avant-garde ou de flanc-garde...).

Il a été tué à l'ennemi le 20 juillet 1915 au combat du Linge (Alsace) à l'age de 33 ans.
A ce titre, il a été cité à l'ordre de l'armée (décision n°64 du 12 septembre 1915) : « A fait preuve du plus grand dévouement et de sans froid en allant des fils de fers à un endroit qu'il savait très dangereux pour frayer un passager à sa section. A été mortellement frappé en accomplissant sa mission ».
A ce titre, cette citation a donné lieu à l'attribution de la croix de guerre 1914-1918 avec une palme de bronze ♦ confer la décoration ci-contre.

Son corps repose dans la nécropole nationale « Le Wettstein » (Oberley – Haut-Hin) : tombe individuelle n°1885. 

D'une superficie de 9.902 m², cette nécropole nationale qui se trouve au Col du Wettstein (68) RD48 regroupe 3.538 corps dont 1.337 en 2 Ossuaires et on peut y voir le Monument aux Morts des Diables Bleus 1914-1918. Elle a été créée en 1919 pour accueillir les « Poilus » morts lors de la Guerre des tranchées en Haute-Alsace : Lingekopf, Barenkopf, Schratzmännele, vallée de la Fecht. Puis, elle a été aménagée régulièrement de 1920 à 1926, de 1932 à 1933 et en 1935 en vue de permettre le regroupement des corps exhumés sur le champ de bataille et dans les cimetières militaires des communes de Stosswihr, Soultzeren, Muhlbach, Hohrod, les Trois-Epis, Orbey… Elle a bénéficié en 1965 d'une réfection totale.

 

JEAN Louis, Emile

né le 24 juin 1895 à Lachau, profession d'agent voyer5, était le fils de :
- JEAN Emile,
- THIRION Alphonsine.

Il a été incorporé le 1er décembre 1914 dans le cadre de la Mobilisation générale au 30ème bataillon de chasseurs6 (47ème division d'infanterie du 14ème corps d'armée de la 1ère armée) qui a été déployé dans Les Vosges.

Il a été nommé aspirant le 17 avril 1915 et il passe au 14ème bataillon de chasseurs 1 (47ème division d'infanterie) et commande une section composée de 2 demi-sections.
Il a été nommé sous-lieutenant à titre temporaire le 8 juin 1916 (décision n°6768 selon les dispositions du décret du 2 janvier 1915).

Il a été cité à l'ordre du Bataillon (décision n°107 du 6 septembre 1915) avec la citation suivante : « A accompli son devoir avec calme et dévouement sous un violent bombardement de plusieurs jours ».

Il a été tué à l'ennemi le 20 juillet 1916 lors des combats de la Ferme Rouge prés de Maurepas (Somme) à l'age de 21 ans. A ce titre, il a été cité à l'ordre de l'armée à titre posthume (décision n°386 du 1er septembre 1916) avec la citation suivante : « Jeune officier plein d'allant, malgré le feu des mitrailleuses ennemies, a réussi à s'emparer d'une tranchée fortement défendue. Tué en entraînant brillamment sa section en avant ».

Ces 2 citations ont donné lieu à l'attribution de la croix de guerre avec 1 palme de bronze et 1 étoile de bronze ♦ confer la photo ci-contre.

 

NAL Auguste, Léopold

né le 5 septembre 1891 à à Lachau, profession de tuilier à Eyguians (Hautes Alpes), qui était le fils de :
- NAL Jean-Baptiste, Gabriel,
- AUDIBERT Marie.

Au titre de son service militaire il a été incorporé le 10 octobre 1912 au 22éme régiment d'infanterie. Il a été réformé N°2 le 19 décembre 1913 par la Commission Spéciale de Rhône pour  « appendicite gangreneuse opérée, pleurésie droite, anémie, faiblesse générale, bronchite du sommet droit ». Puis, il a été classé le 23 mars 1917 apte dans l'armée par la Commission de réforme de Gap (Hautes Alpes) conformément aux dispositions de la loi du 20 février 1917.

A ce titre il a été affecté au 12ème Bataillon de chasseurs7 le 23 mai 1917, puis il est passé au 2ème Régiment de zouaves le 10 février 1918, et ensuite au 2ème bis de Régiment de zouaves le 8 avril 1918

Il a été incorporé le 12 avril 1918 au 34ème Régiment d'infanterie coloniale de la 11ème division d'infanterie coloniale intégré dans l'Armée française d'Orient.

Il a été tué à l'ennemi le 25 septembre 1918 à Schédereck en Macédoine à l'age de 27 ans. A ce titre, il a été cité à l’ordre du régiment (décision n°784) avec la citation suivante : «  Tombé glorieusement à l'ennemi au combat du 25 septembre 1918 en faisant bravement son devoir »

C.A.M.

 

1- Devise : « Noblesse oblige ».
Refrain  : « La peau de mes roulettes pour une casquette, La peau de mes rouleaux pour un shako ».

2- Son nom est aussi inscrit sur le Monument aux morts de la commune de Ansouis (Vaucluse).

3- Devise : « Espérance ».

4- Devise : « Bataillon d'élite »

5- Le voyer, en latin « viarius », était l’inspecteur des chemins préposé à l’entretien des voies publiques sous l’Ancien Régime, qui prend ensuite le nom d’agent voyer au XIXe siècle (et d’architecte-voyer dans les villes). Les agents voyers dépendaient du Ministère de l'Intérieur et étaient responsables de la construction et de l'entretien des chemins vicinaux.

6- Devise : « En pointe toujours »
Refrain : « Il était un petit homme tout habillé de bleu, Sacrebleu ! » ou « Il était un petit homme tout habillé de bleu, nom de Dieu ! »

7- Refrain : « Ah, c’qu’il est con, c’qu’il est con l’douzième ! Ah, c’qu’il est con, c’qu’il est con c’con là ».

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