Village de Lachau
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Vue du chateau et de l'église © Dobeuliou
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MARTIN Joseph, Gustave.
Un héros de la guerre 1914-1918
Chevalier de la Légion d'honneur cité, blessé et reconnu pour sa bravoure.

Parmi les 3 « enfants »(1) de Lachau qui ont été faits chevaliers de la Légion d'Honneur, il y a lieu de présenter Joseph, Gustave MARTIN dont la carte d'ancien combattant est présentée ci-contre ♦.

« Un blessé de guerre n'est jamais un infirme. Il n'a pas perdu son bras ; il l'a donné ».
Citation de Sacha Guitry (1885-1957), dramaturge, acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste.

Joseph, Gustave MARTIN, qui est né à Lachau le 4 décembre 1883, est le fils de Firmin MARTIN et de Marie, Élisa JARJAYES.
Joseph, Gustave MARTIN a été marié :
en premières noces : avec Adrienne, Marie, Stéphanie GAUTHIER le 29 janvier 1920 à Eygalayes (Drôme),
en deuxièmes noces : avec Marie, Mélanie MAIGRE le 22 février 1941 à Laborel (Drôme).

Mobilisé le 13 août 1914 au sein du 2ème régiment d'artillerie de campagne (Grenoble), il a effectué une durée de service actif de 5 années et 11 mois dont 3 années et 8 mois en campagne de guerre. Il a été démobilisé le 13 janvier 1919.


Lors de la guerre 1914-1918, en tant que canonnier servant de 2ème classe, il a été titulaire de 5 actes de guerre :
1- trois citations de guerre qui ont donné lieu à l'attribution de la croix de guerre 1914-1918 avec 3 étoiles de bronze :
• citation à l'ordre du régiment – décision n° 3 de 1915,
• citation à l'ordre du régiment – décision n° 16 du 10 mai 1916,
• citation à l'ordre de la brigade – décision n° 26 du 10 juin 1916,
2- deux blessures de guerre qui ont donné lieu à l'attribution de l'insigne des blessés avec 2 étoiles de vermeil :
• blessure le 9 novembre 1914 à LHIONS (Somme) : éclats d'obus sur les genoux droit et gauche,
• blessure le 11 juin 1916 à NOVIAN (Meurthe et Moselle - Bataille de Verdun) : éclats d'obus occasionnant une fracture de l'omoplate.

Ainsi, à l'issue de sa participation à la guerre 1914-1918, Joseph, Gustave MARTIN qui a effectué, outre sa participation à la guerre 1914-1948, une vingtaine d'années de service dans la réserve militaire, a été récompensé par l'attribution de :
- la Médaille Militaire par décret du 11 avril 1930 à l'âge de 47 ans,
- la croix de chevalier de la Légion d'Honneur qui lui a été remise à Buis-les-Baronnies le 24 septembre 1972, à l'âge de 89 ans, par le docteur en médecine Julien, André, Joseph AICARDI.

♦ Voici l'ensemble des décorations du « Poilu » Joseph, Gustave MARTIN, dont les illustrations sont présentées ci-contre :
- Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur ;
- Médaille Militaire ;
- Croix de Guerre 1914-1918 à 3 étoiles de bronze ;
- Croix du Combattant 1914-1918 ;
- Médaille commémorative de 1914-1918 ;
- Médaille interalliée dite « de la Victoire » ;
- Insigne des blessés à 2 étoiles de vermeil.

Après la Grande Guerre, Joseph, Gustave MARTIN n'a pas repris son métier de cuir-gantier compte tenu de ses blessures de guerre et peut-être aussi en raison de la concurrence des industries qui se sont restructurées (comme à Grenoble considérée comme la capitale mondiale du Gant au XIXème siècle).
Il a donc intégré le service des PTT (Postes, Téléphones et Télégraphes) en tant qu'auxiliaire.
À ce titre, il a certainement bénéficié d'un emploi réservé dans cet établissement public au titre de la loi du 30 janvier 1923 réservant des emplois aux anciens militaires pensionnés pour infirmité de guerre, ainsi qu'aux veuves et aux orphelins de guerre – dite la Loi Maginot relative aux emplois réservés aux victimes de guerre dans les administrations et les établissements publics.

Le texte de cette loi peut être consulté sur les sites suivants :

gallica
legifrance

Quoique discutée en urgence sous la pression des associations d'anciens combattants qui revendiquaient une loi plus juste et plus efficace que celle de 1916(2), les dispositions de cette loi de 1923 relatives à l'emploi réservé dans les administrations et les emplois publics étaient d'une ampleur inégalée par le nombre de personnes qui pouvaient en bénéficier et d'une précision sans précédent au niveau de sa procédure de recrutement. Cette loi avait pour but de favoriser le reclassement social d'un million d'invalides, de 600 000 veuves de guerre et 550 000 orphelins de guerre. Elle leur accordait un droit de préférence face aux anciens bénéficiaires des emplois réservés qu'étaient les militaires engagés et rengagés, certains fonctionnaires et leurs apparentés.

Retraité en 1949 à l'age de 66 ans, Joseph, Gustave MARTIN est décédé le 24 octobre 1974 à l'âge de 91 ans à Buis-les-Baronnies.
Cet article a pour but de garder la mémoire de ce héros qui a combattu pour la liberté de la France et bien souvent au péril de sa vie.


C.A.M.


1 Confer les 2 articles mis sur le site net de la mairie de Lachau concernant les 2 autres « enfants » chevaliers de la Légion d'Honneur qui sont Paul Bernard AUDIBERT et Pierre Émile ARMAND.
2 La loi de 1923 n'est pas la première à introduire le principe de préférence dans l'accès à ces emplois réservés. En effet, adoptée en pleine guerre, la loi du 17 avril 1916 tente déjà par ce moyen de répondre aux situations critiques de milliers de mutilés. Il n'en demeure pas moins que cette loi est sans doute la plus aboutie de toutes les lois relatives aux emplois réservés votées sous la Troisième République.

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